Les 24h pour la biodiversité, ça se passait au Teich en Gironde le week end dernier. Vingt quatre heures intenses au rythme sauvage de la nature. C’était passionnant et humide à la fois. Je vous raconte.
L’idée de cette manifestation c’est de réunir un certain nombre de naturalistes pour collecter un maximum de données sur la faune et la flore locale pendant 24h. Le leitmotiv « rendre visible l’invisible » invitait le grand public à découvrir ce travail de l’ombre effectué par les scientifiques, en participant aux inventaires et à d’autres animations autour de la nature.
Avec une dizaine d’illustrateurs, nous avions pour mission de rapporter un témoignage dessiné : notre inventaire sensible de la nature et de ceux qui l’observent.
Du top départ des inventaires le vendredi soir 19h jusqu’au samedi, même heure, on a croqué presque sans relâche (avec 2h30 de sommeil dans le milieu, quand même).
Je suis partie à la découverte auditive des chauves-souris. Le dessin de nuit, à la lumière de la lune, c’est assez expérimental.
Vers 5h du matin, on a bravé l’orage, la pluie et les bras de Morphée pour se rendre en haut du belvédère et observer le soleil se lever sur le Parc Ornithologique du Teich. Un moment magique !
Mère Nature avait décidé de marquer le coup en déchaînant les vents et les éléments. En 24h on aura vécu la pluie (que dis-je, la mousson), le tonnerre, les éclairs, le soleil, les nuages, la grêle et une alerte orange, quand même, s’il-vous plaît.
On aura tout juste eu le temps de patauger dans la vase pour observer de drôles de petites bestioles avant que l’orage nous pousse en lieu sûr.
Nos dessins étaient accrochés au fur et à mesure dans la Salle Publique du Teich, devenue Village Biodiv’ le temps des 24h : un lieu d’échange et de partage sur la biodiversité, de restitution des différents inventaires en temps réel, d’expositions et autres animations.
Une dernière sortie sous la pluie m’a mené sur les bords de Leyre à la découverte de la vie fascinante des mousses et des lichens. Si vous saviez, les lichens ont de ces pouvoirs cachés !
L’impression d’avoir vécu plusieurs journées en une n’est pas qu’une question de météo. J’aime ces moments où l’espace et le temps se distordent pour m’absorber dans un univers parallèle, et me faire vivre, même l’instant de 24h, des aventures extraordinaires.
Mille merci à Julie de m’avoir proposé de participer, à Sophie, à Christophe et toute l’équipe organisatrice, à tous les bénévoles et les copains de croquis pour les chouettes moments partagés !
6 réponses sur « 24h dessinées »
Quel joli reportage dessiné 🙂 le lever de soleil, la maison de la nature, la palourde, … tout est super joliement représenté ! Ça donne envie de le vivre.
Merci Estel de ton petit mot par ici. Vous allez en vivre plein des moments comme ça, très bientôt 😉 Parce que c’est souvent en voyage que l’on prend le temps de se lever tôt pour admirer un lever de soleil. Pourtant, tous les levers de soleil sont beaux !
Effectivement, ça a l’air d’être ultra concentré en 24h00 ! belle idée. On retrouve l’idée du carnet de voyage, « voyage en biodiversité ».
C’est ça. Lorsque l’on dessinait le lever du soleil depuis le belvédère on s’est fait la réflexion : on se croirait en voyage, parce que d’habitude c’est en voyage qu’on fait ce genre de chose. Et c’est vrai. On ne prend pas assez le temps de découvrir nos propres contrées comme on le fait en voyage !
J’aime beaucoup l’oiseau que tu as légendé « oiseau » ou le crabe gris qui s’appelle « petit crabe vert » ! 😀
Ahah, ça ne m’étonne pas que tu notes ça. Hihi.
Pour le « petit crabe vert » en revanche c’est vraiment le bon nom « crabe vert » et en l’occurrence il était petit ^_^